La musique et les mots ont toujours été là pour Sarah Amiel. Ils l’accompagnent depuis sa plus tendre enfance. Elle naît à Paris, son père est alors lexicographe et sa mère, flûtiste à ses heures, travaille pour le festival de Jazz de Paris. Elle grandit donc entre les concerts et les dictionnaires. Une histoire presque écrite d'avance… Puis il y a sa grand-mère pianiste et son piano, sur lequel Sarah passe des heures, le salon grand-maternel est devenu son refuge. Elle y apprend Gabriel Fauré et écoute la morna douce de Césaria Evora. Quand personne ne joue du piano, “Miss Perfumado” passe en boucle sur le lecteur-cd du salon.
Mais un piano prendrait un peu trop de place dans l’appartement familial, alors Sarah opte pour la flûte traversière, qu’elle étudie longtemps. La vie en appartement l’incite à jouer et travailler doucement pour ne pas déranger les voisins, elle apprend à en apprécier toute la volupté. La flûte c’est le prolongement de sa voix, elle lui permet de chanter, elle qui n'ose pas encore le faire. C’est ainsi que sa vie de flûtiste se dessine peu à peu. Encore au lycée, elle monte avec une bandes de copains musiciens, le collectif “Pavé Jazz”, et l’aventure des concerts débute comme ça, chaque semaine dans les cafés parisiens.
C’est en 2006 qu’elle commence s'intéresser réellement au domaine de la chanson, récemment installée à Montpellier, elle a l’opportunité de mener un vaste projet de collectage de chansons et comptines sur le territoire montpelliérain et le bassin de Thau avec la compagnie Pic&Colegram. Le principe est simple : on organise des rencontres régulières durant lesquelles chacun partage les chansons de son histoire, dans sa langue maternelle. Sarah invite, apprend, enregistre et collecte et, de fait, elle chante. Ce travail, toujours en cours, donnera lieu à plusieurs publications. C’est emplie de ces rencontres qu’elle se met à écrire, travaille beaucoup la guitare et apprend le violoncelle dont elle se sert comme une grosse guitare à quatre cordes, simplement en les pinçant avec les doigts, sans archet, à la manière du walking du contrebassiste.
Elle délaisse peu à peu les rivages du jazz et des musiques improvisées pour rejoindre le monde des chansons.
Elle développe son univers doux et feutré, et les premiers concerts en solo voient le jour en 2021. Une maison de production montpelliéraine, lui propose rapidement d’enregistrer un album, elle est repérée par le réseau régional “Chanson Occitanie” et participe aux plateaux interprofessionnels. En 2022, elle est lauréate du dispositif 34 Tours, qui lui permet d’obtenir un accompagnement artistique d’une année (résidences au Domaine d’O, Montpellier ; première partie de Malik Djoudi, la Cigalière, Sérignan (34)…).
Au fil des mois, elle explore et approfondit son répertoire, elle y défend une formule volontairement minimaliste, résolument acoustique et puise ses influences dans le jazz, les musiques brésiliennes, et plus généralement dans tous les répertoires traditionnels qu’elle a pu aborder.
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